Il existe une phrase que beaucoup de thérapeutes prononcent au début de leur pratique — parfois même après plusieurs années :
“Je n’ai pas besoin de prendre des notes, je retiens tout.”
C’est une belle intention. C’est même une croyance valorisante : retenir signifie être engagé, présent, impliqué. Mais c’est aussi une croyance qui peut devenir un fardeau. Car la mémoire humaine n’a jamais été conçue pour porter, seule, la complexité d’un suivi thérapeutique.
Le mythe de la mémoire “professionnelle”
Une croyance valorisante… mais épuisante
Derrière “je retiens tout”, on retrouve souvent :
- la peur d’être moins compétent si on a besoin d’un support
- l’idée qu’un “bon thérapeute” doit avoir une mémoire exceptionnelle
- l’appréhension que la prise de notes casse la présence
- une pression silencieuse : “si j’oublie un détail, je suis en faute”
Mais cette posture met le cerveau dans une forme d’hypervigilance cognitive. Vous écoutez, vous contenez… mais vous stockez aussi en continu.
Et cette accumulation, séance après séance, finit toujours par se manifester : baisse d’énergie, confusion, oublis, surcharge mentale.
La réalité : personne ne peut mémoriser tout un suivi
Même les thérapeutes experts, même les supervisions longues, même les suivis hebdomadaires structurés… La mémoire humaine :
- confond parfois les timelines
- oublie des phrases pourtant lourdes de sens
- mélange des éléments entre patients
- perd en précision au fil des mois
Ce n’est pas un manque de professionnalisme. C’est un fonctionnement neurologique normal.
Les risques cliniques de la confiance excessive dans la mémoire
1. Une charge mentale inutilement élevée
Quand tout repose sur la mémoire interne, le thérapeute se retrouve en tension constante. Les séances deviennent plus lourdes que nécessaire.
2. Une préparation plus longue
Retrouver le fil narratif d’un suivi uniquement via sa tête demande un effort colossal.
3. Une présence moins stable
Le mental reste encombré : il compare, cherche, valide, vérifie.
4. Des pertes d’informations importantes
Et parfois, ces pertes ne deviennent visibles qu’en supervision.
Pourquoi la prise de notes améliore réellement la présence
Il existe un paradoxe : prendre des notes (ou avoir un système qui les structure pour vous) améliore la présence, il ne la réduit pas.
Parce que l’esprit n’est plus en stockage permanent
Il peut se recentrer sur l’essentiel : l’autre.
Parce que tout ne repose plus sur vos capacités cognitives
Vous pouvez écouter plus profondément sans craindre d’oublier.
Parce que le suivi devient cohérent
Vous voyez les évolutions, les patterns, les signaux faibles.
Parce que cela libère la relation
Un thérapeute moins saturé est un thérapeute plus disponible.
Conclusion : vous ne devez *pas* tout retenir. Vous devez être présent.
La mémoire parfaite n’est ni un standard, ni un critère de qualité thérapeutique. La vraie expertise, c’est de savoir s’appuyer sur un système qui vous soutient pour rester :
- clair
- stable
- présent
- cohérent
- disponible
Et c’est exactement la mission de DiagNotes : porter ce que votre esprit n’a pas besoin de porter.
👉 Vous voulez gagner en présence et alléger votre charge mentale ? Essayez DiagNotes gratuitement dès aujourd’hui.
